B) les valeurs hippies dans la sphère privée actuelle



La liberté sexuelle

La liberté sexuelle est peut-être l'un des idéaux les plus importants des hippies avec la lutte pour la paix. 

En effet, au début des années soixante, la norme voulait que la femme reste vierge jusqu'au mariage ou du moins qu'elle n'ait de relations intimes qu'avec son futur époux. La commercialisation de la pilule en 1967 suite à la loi Neuwirth et les manifestations hippies pour le droit à l'amour libre et au plaisir ont changé les moeurs sexuelles. Les hippies se sont mis à vivre en communauté et à avoir des pratiques sexuelles diverses s'inspirant du Kama Sutra. C'est ainsi qu'aujourd'hui les femmes sont libres de faire ce qu'elles veulent de leur corps. La liberté sexuelle des années 60 est donc restée dans les moeurs mais l'arrivée désastreuse du virus du SIDA en 1981 a considérablement limité et transformé le libertinage sexuel.

On retrouve cette notion de liberté sexuelle dans les articles de magazines pour femmes. En effet, la majorité des publications comme Marie-Claire, Glamour, Elle, Cosmopolitan, ... ont une rubrique "Sexe". 

Certes, des magazines érotiques existaient déjà dans les années 40 mais ils ne parlaient pas de sexe. La révolution hippie a permis aux magazines d'ajouter des rubriques "Sexe & Conseils", "Nos conseils pour lui faire plaisir", etc. dans les magazines féminins, très populaires.

La révolution sexuelle a permis le développement de certaines sciences comme la sexologie qui est l'étude de la sexualité humaine et de ses manifestations. Les premières personnes ayant étudié la sexualité humaine sont Sigmund Freud ou bien Havelock Ellis vers la fin du XIXe siècle. 
Mais, la sexologie n'était pas une science à part entière à cette époque, juste une composante de la biologie ou de la psychologie. 
C'est à la fin des années 60 qu'elle le devient grâce à l'apparition de la liberté sexuelle et au changement des moeurs. Le principal problème que rencontre la sexologie aujourd'hui encore, est essentiellement culturel. Les tabous autour du sexe sont toujours présents, et ce domaine suscite des débats, voire une certaine hostilité chez les personnes très puritaines.




Couverture de Marie-Claire Août 2010, le magazine à pour Une la rubrique "Sea, Sex And Fun : un été 100% plaisir".
 

Les relations parentales


Avant les années 60, le rôle de la femme se bornait à effectuer les tâches domestiques ainsi que les tâches maternelles. Elle s'occupait de la maison et des enfants, tandis que le mari allait travailler pour rapporter de l'argent. 
A partir des années 60, le rôle de la femme change et se confond avec celui de l'homme. Elle est active professionnellement et n'est plus la seule à s'occuper de la maison. 
En effet, les hippies qui ont contribué à lancer les mouvements féministes, se sont battus pour l'égalité des sexes, ce qui fait que les hommes participent de plus en plus aux tâches domestiques et maternelles dans nos sociétés occidentales. 


Dans cette pub pour Lactel, la marque a choisi de mettre en scène un père en train de s'occuper de l'enfant (visiblement pour le repas) et non une mère comme l'aurait voulu la tradition. On peut ainsi voir que les mentalités sur l'éducation ont évolué puisque que même la publicité illustre la nouvelle place de l'homme.

Drogues

On touche ici à un élément de référence de la culture hippie, véhiculé de manière parfois outrancière afin de devenir une sorte de symbole de ce mouvement. Cet aspect de la culture hippie s'est malheureusement ancré dans la société actuelle. En effet, la consommation de cannabis chez les jeunes est assez importante. 
En 2008, 42,2 % des jeunes âgés de 17 ans avaient déjà fumé du cannabis. La prise de drogues dures quant à elle, est nettement moins importante : seulement 1,2 % des personnes ont déjà pris du LSD et 3,3 %, de la cocaïne.

Comme à l'époque du mouvement hippie, la prise de cannabis est soit liée à des moments festifs, conviviaux soit à la recherche d'une "défonce", seul ou entre amis. Le cannabis est aujourd'hui consommé par tous les "styles" d'individus. C'est-à-dire que ce ne sont pas forcément des rastas ou des marginaux qui en fument, il y'a également des skateurs, des métalleux ou encore des "bobos" . 


Le LSD n'est plus  beaucoup consommé. Il a été remplacé par d'autres drogues sous forme de pilules telles que l'ecstasy.




En résumé, on peut dire que le mouvement hippie, les valeurs qu'il a véhiculées, ses symboles, semblent bien avoir traversé les années en évoluant au rythme de la société.