Ce projet a été encadré par les professeurs d'anglais et 
de sciences économiques et sociales M. Comerford et 
Mme Paulin Moussiegt du lycée Jean-Baptiste Corot.

Sommaire

Introduction

I. Les hippies : une contre-culture dans la société des années soixante

    

 A) L'opposition de la culture hippie : dans la sphère publique 

 B) L'opposition de la culture hippie : dans la sphère privée

 

II. Les hippies : une contre-culture intégrée à la culture dominante

    

 A)  Les valeurs hippies dans la sphère publique actuelle

 B) Les valeurs hippies dans la sphère privée actuelle



Annexes

- Témoignage du chanteur Alain Dayan
- Playlist musicale

Conclusion

Lexique

Bibliographie

Introduction

Our subject is listed in the theme “Power & Societies” and talks about hippies. The hippy culture appeared in the USA at the beginning of the sixties. It is an anti-establishment movement which wants to reform the system values. Some think that “Hippy” comes from the wolof (African language) word “hipi” which means : “open your eyes”. Others think that “hippy” is a pun with “hype” which mean “cool, trendy, relaxed...” Hippies were in favour of peace, love, spirituality, sexual liberty etc... and they changed the music world.
Reading this blog, we will show you how the hippy movement changed our contemporary society. First, we will see why the hippy culture can be considered as a counter-culture. Then, we will see which values and norms are now integrated in our society.

E N J O Y 


I. Les hippies : Une contre-culture dans la société des années soixante


  La société des années soixante est tiraillée entre le capitalisme de l'ouest et le communiste à l'est après la construction du mur de Berlin en 1961. Globalement, le contexte politique et social à travers le monde est en pleine agitation. De nouvelles bombes américaines éclatent dans le Nord-Vietnam alors que la Chine connaît une importante Révolution culturelle. Pendant ce temps, les empires coloniaux de la révolution industrielle se détruisent peu à peu. En 1959, Fidel Castro et les barbudos renversent le dictateur cubain. Dix ans plus tard, le premier pas sur la lune est suivi par un milliard d'êtres humains à la télévision... Plus rien ne semble impossible et la société des années 60 tente tant bien que mal de contenir sa jeunesse rêvant d'émancipation.

Les hippies, enfants issus du baby-boom, forment le mouvement le plus contestataire des années 60. Ils ne supportent plus la société de leur parents. On parle donc de conflit intergénérationnel. Ensemble, ils créent une contre-culture, c'est-à-dire un modèle culturel et une orientation normative délibérément élaborés par un groupe en opposition aux normes et valeurs « légitimes » de la société environnante. Celle-ci touche particulièrement les étudiants. Ils veulent changer leur société car, pour eux,

Les conventions sociales sont trop strictes.

A) L'opposion de la culture hippie : dans la sphère publique


 
 « Le fait de changer le mode de vie et l'apparence de la jeunesse du monde entier ne s'est pas fait par hasard, nous avons décidé de le faire, nous savions ce que nous faisions. »

John Lennon, 1972

La société de consommation 

Après avoir connu la seconde guerre mondiale, la société des années 50 dans laquelle grandiront les futurs hippies, entre doucement dans l’ère capitaliste. Cette nouvelle société est basée sur la propriété privée des moyens de production et l'accumulation du capital : les nouvelles entreprises réinvestissent en permanence une partie des profits accumulés, c'est-à-dire les recettes de l'entreprise qui ne sont pas utilisées pour acheter les produits de consommation intermédiaires (matières premières, énergie...) ou pour rémunérer les salariés, afin de développer les moyens de production et les profits futurs. 


La recherche de la productivité maximale qui caractérise ce système donne naissance à une toute nouvelle organisation du travail. La croissance du Fordisme entraîne une politique de hauts salaires, baisse les coûts de production permettant ainsi une baisse des prix. La société de consommation est lancée. Les premiers supermarchés « libre-service » inventés aux États-Unis en 1930 commencent à se répandre en Occident. « L’Express marché Goulet-Turpin » à Sainte Geneviève des bois, en région parisienne ouvre en 1948. Suivis de l’hypermarché en 1963. 


Les enfants des années 40, désormais parents, gardent le souvenir d’une enfance difficile et très modeste. Ils n’ont pas connu le luxe. Très rares sont ceux qui ont pu profiter d' une salle de bain ou même connaître l'eau courante. Tout était rationné, de la nourriture au bois, en passant par les vêtements. Ces derniers étant d’ailleurs très simples par manque de moyens et surtout à cause de la pénurie de tissus et de cuir. Soudainement, la possibilité d’accéder à un grand choix de produits divers et variés à des prix attractifs s'offre à cette génération. Le salon de l'automobile ainsi que celui de l'électroménager connaissent un franc succès. Les gens deviennent alors d’excellents consommateurs.


Salon de l'automobile en 1959 en France.


 "La consommation, comme nouveau mythe tribal, est devenue la morale de notre monde actuel. Elle est en train de détruire les bases de l'être humain, c'est-à-dire l'équilibre que la pensée européenne, depuis les Grecs, a maintenu entre les racines mythologiques et le monde du logos"
J.-P. Mayer, avant propos de La société de consommation 1970

Les hippies rejettent totalement ce nouveau mode de vie. Étant généralement issus des milieux aisés et bourgeois, ils sont énormément gâtés par leurs parents. Ces derniers les couvrent de bien matériels alors qu'eux ne pensent qu'à une chose : la liberté. Les adultes croient agir pour le bien de leurs enfants mais les jeunes eux, se sentent totalement opprimés.


 Les hippies cherchent à fuir par tous les moyens ce monde aux besoins superflus. Ils prônent un véritable «retour à la nature» La première valeur hippie est donc le naturel en opposition à la société actuelle basée sur l'apparence et le superficiel. L'état de nature, est la forme pure et essentielle que doit retrouver chaque chose une fois débarrassée des artifices de la société. 


Les Hippies recherchent l'état naturel dans tout ce qui touche à l'homme ou à son mode de vie. Pour cela, ils partent s'installer, seuls ou à plusieurs, dans les campagnes. Ils veulent retrouver leurs racines dans une nature qu'ils voient douce et sans contrainte. La plupart du temps, ils se heurtent à un monde paysan encore plus conservateur que celui des villes !



 
Ils tentent également de fuir la société occidentale en se tournant vers l'Orient. Ils sont attirés par l'exotisme, le culte de la spiritualité. Il y a une véritable volonté de découvrir les philosophies orientales comme le bouddhisme, le soufisme ou l'hindouisme mais aussi de vivre différemment. On recherche la paix intérieure et la maîtrise de soi. 


Gandhi, l'apôtre de la non-violence devient une idole. Les hippies reprennent également le style vestimentaire indien : tuniques à fleurs, sandales, bandeaux dans les cheveux etc.. mais aussi la musique.  Love you to de George Harrison marque l'arrivée de l'influence indienne dans la pop musique. De manière générale, les Hippies recherchent tout ce qui est en contradiction avec la culture de « l'Occident Chrétien »

Les Beatles avec Maharishi


"Faites l'amour, pas la guerre" 

Guerre froide, guerre de Corée, guerres coloniales, conflit israélo-arabe, génocide du Biafra... et maintenant guerre du Vietnam. Le monde évolue constamment dans un contexte de violence et de haine. La société de leurs parents a abouti à deux guerres mondiales, il est grand temps que cela s'arrête.

Les hippies sont engagés en politique, mais toujours de manière pacifiste. C'est principalement à l'occasion de la guerre du Vietnam que les hippies témoignent de leur refus de la violence. Les premières manifestations pacifistes ont lieu aux Etats-Unis en 1965. Par la suite de nombreuses marches sont organisées par des artistes beat et se finissent souvent en sit-in : on s'assoit pour opposer aux forces de l'ordre une résistance passive. Pour afficher leur appartenance aux mouvements de paix, les hippies portent le symbole désormais très célèbre peace and love en collier ou cousu sur leurs jeans.

 
Ce logo a été dessiné en 1958 pour la première marche antinucléaire d'Aldermaston en Angleterre.

De nombreux artistes ont aussi utilisé le thème de la paix dans leurs chansons. Par exemple John Lennon avec Give peace a chance, ou bien Imagine.
"Imagine all the people
Living life in peace..."
mais aussi Bob Dylan avec Blowin' in the wind :

Yes, 'n' how many times must the cannon balls fly
Before they're forever banned?”

Le premier grand festival de musique, Woodstock en 1969 marque l'apogée du mouvement hippie. Pendant 3 jours, des artistes comme Jimi Hendrix, Janis Joplin, Joe Cocker, The Who... défileront sans interruption sur la scène du festival. Woodstock, avec 500 000 participants, se déroule dans un climat de paix et d'amour.
 




La liberté d'expression 

La liberté d'expression dans les pays d'Europe comme la France ou l'Angleterre, est toute relative. Il existe peu de moyens de diffusion de l'information. La télévision en est à ses balbutiements (seulement une chaîne de télévision!), les radios n'ont pas encore été libérées. De plus, ces médias sont contrôlés par l'État. Pour écouter de la pop à la radio en France, il faut attendre 22h, le Pop Club de José Arthur, unique émission qui tienne compte de la révolution musicale étant diffusée à dessein en fin de soirée.

La mise en service des émetteurs d'ondes longues en 1965 permet plus facilement le développement de radios pirates qui diffusent à toute heure du jour et de la nuit, les chansons que la jeunesse adore et qui évoquent des sujets qui donneraient des frissons aux parents qui, de leur côté, écoutent Sylvie Vartan et Michel Sardou. 



Le film « Good morning England » (2009) montre à quel point il était difficile pour une radio de diffuser la musique qu'elle souhaitait.



Le psychédélisme

Le psychédélisme est la conséquence la plus importante qu'aura le mouvement hippie sur l'art. Ce néologisme est crée vers 1961 par l'Americain Timothy Leary. Cela signifie : ce qui exalte l'esprit.

Les créations psychédéliques sont conçues sous l'emprise du LSD ou tentent de reproduire les effets sensoriels de cette drogue et l'état délirant qu'elle provoque. Son esthétique est basée sur le principe de l'accumulation hétéroclite et désordonnée d'images, sans souci d'harmonie.

La musique psychédélique est une combinaison de pop rock (rythme binaire, instruments électrifiés, batterie) et de musique indienne (sitar et gamme exotique) à laquelle on fait subir des manipulations électroniques (synthétiseurs, effets de studio). On nomme aussi cette musique « acid rock » en référence au LSD ou bien « rock planant » pour qualifier l'état dans lequel plonge le LSD.



Les autres mouvements


Les blousons noirs.

Une partie de la jeunesse a facilement intégré la société de consommation. Ils s'approprient les mobylettes et les vestes en cuir. On les appelle les « blousons noirs ». Contrairement aux hippies, ces jeunes sont issus du milieu populaire. Ils prennent pour idole James Dean ou Johnny Hallyday pour les Français. Ils écoutent du rock and roll, une musique afro-américaine née pendant les années 40. Elvis Presley «  The King » est sans doute le nom le plus connu et le plus représentatif de ce courant musical et vestimentaire. 

Toutefois, il serait injuste de ne pas faire mention d'autres grands noms d'artistes comme Little Richard, Bill Haley, Buddy Holly et les Crickets ou encore Chuck Berry et Jerry Lee Lewis. Ils s'opposent également aux hippies par leurs valeurs, basées sur la violence. Ces jeunes sont considérés comme « des rebelles ». Ils sont connus pour leurs guerres de bandes, leur actes de délinquance ou de vandalisme envers les institutions... Ils créent un véritable mouvement d'opposition à la « bonne société américaine ».Ce sont les « voyous » de l'époque et ils font peur.

Les hippies sont principalement en rupture avec la culture dominante, mais ils s'opposent également à d'autres contre-cultures qui voient le jour dans les années 50.




Les pin-up

Du côté des femmes, l'apparition des pin-up fait scandale. En 1946, pour la première fois, le créateur Louis Réard intègre dans son défilé, une femme en bikini. Il n'en faut pas plus pour choquer la presse et créer un effet de bombe ! Cependant les parents restent indignés et ne se font pas vraiment de soucis. Il est impensable qu'une jeune fille « bien » puisse porter ce type de maillot. Ils seront réservés à certaines actrices hollywoodiennes qui à leurs yeux, seront forcement dévergondées. 


Les pin-up à la plastique parfaite comme Marilyn Monroe, Brigitte Bardot ou encore l'héroïne du dessin animé Betty Boop, font rêver les hommes avec des photos sexy, des tenues osées et des poses coquines. Même si elles essaient comme les hippies, d'ouvrir la société à une liberté sexuelle plus grande, ces dernières restent trop superficielles et pas assez naturelles.


Marylin Monroe, actrice

B) L'opposition des valeurs hippies : dans la sphère privée



« Sois jeune et tais-toi »


Dans la sphère privée, le climat avec la jeunesse est très tendu. Les parents ont tous le même but pour leurs enfants : les faire entrer dans le système. Les enfants doivent faire de bonnes études pour acquérir un métier qui leur donnera un bon salaire, se marier, avoir des enfants etc... La jeunesse hippie vit très mal ce conformisme.

Affiche de mai 68


Les relations parentales


Nous avons choisis de vous citer un extrait d'un texte intitulé « La Révolution par le Rock » écrit en 1971 par Jerry Rubin et qui résume très bien le contexte de l'époque :
« Papa regardait avec fierté sa maison et sa voiture, sa pelouse taillée au ciseau à ongles. Tous ces biens qui justifiaient sa vie. Il essayait de nous donner une bonne éducation : il voulait nous apprendre à marcher droit sur la ligne droite de la Réussite.

Travaille
ne joue pas

Étudie
ne traîne pas

Obéis
ne pose pas de questions

Intègre-toi
ne te fais pas remarquer

Sois sérieux
ne te drogue pas

Fais de l’argent
ne fais pas d’histoires (..)
On ne savait plus où on en était. Comment arriver à comprendre qu’il fallait bosser dur pour acheter des baraques toujours plus hautes ? Des bagnoles toujours plus longues ? Des pelouses taillées au ciseau toujours plus grandes?

On en devenait fous. On ne pouvait plus tenir. »
On comprend mieux grâce à ce texte, la pression qu'exerçaient les parents sur leurs enfants. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ces parents cherchaient à agir pour le bien de leur progéniture. Mais parents et enfants ne se comprennent plus. Ces derniers ne rêvent que de liberté alors que leurs parents souhaitent qu'ils adhèrent au « système », et ne voient que par le côté matériel. C'est cette envie de choisir sa propre voie, d'être libre, de casser ce sentiment d'oppression , qui va pousser la jeunesse à se révolter et à remettre en cause les normes et les valeurs de la société.

La place de la femme



Si d'une manière générale, les garçons n'ont pas trop de difficultés pour acquérir une certaine indépendance, il en est tout autrement pour les filles. Celles-ci sont très surveillées.
Les mères veillent à ce que les jupes ne soient pas trop courtes et que les vêtements soient respectables. Le port du pantalon est parfois autorisé mais uniquement pendant les loisirs. Ce vêtement reste encore très tabou. Les cheveux courts ainsi que le maquillage sont sévèrement réprouvés et les sorties des jeunes filles sont limitées et très encadrées.


Quand les parents ne peuvent pas être présents eux-mêmes pour les surveiller, ce sont les 
« chaperons » qui s'en chargent : frères, cousins etc... C'est à cette période, et en réaction à cette situation que les femmes commencent à prendre de plus en plus d'assurance : elles revendiquent leur égalité vis à vis des hommes. Dès leur plus jeune âge, les petites filles sont conditionnées pour devenir de bonnes mères et des épouses irréprochables. Adultes, elles se devront d'être d'excellentes cuisinières, de savoir coudre, s'occuper parfaitement des enfants et rendre heureux leur mari.

Economiquement, les femmes sont très dépendantes des hommes.

Les hippies rétablissent l'égalité et l'homogénéité au sein du couple. Le père et la mère partagent de manière équitable les tâches dites maternelles que la tradition bourgeoise réservait aux femmes. Dans le couple hippie, l'homme n'est plus considéré comme le dominant.


La libération sexuelle

La morale de la société conservatrice est très stricte : pas de sexe avant le mariage.
La sexualité est réservée à la procréation. De manière générale, le sexe est tabou. Par exemple, la censure au cinéma interdit la représentation d’un couple dans une chambre à coucher. Qui plus est, les adolescents sont rarement informés sur le sujet. Les nouveaux parents hippies se veulent ouverts et entendent répondre de manière naturelle à toutes les questions de leurs enfants relatives au corps.

Cette liberté ne peut se faire qu'avec l'utilisation de moyens de contraception comme le préservatif ou la pilule. Mais ces moyens contraceptifs restent très mal vus. De nombreux pharmaciens vont longtemps refuser de vendre la pilule à des jeunes filles même si ces dernières présentent une ordonnance. En France, la loi autorisant la pilule dite loi Neuwirth du nom de son législateur ne sera adoptée qu'en 1967.

Derrière cette maîtrise de la contraception, se cache aussi une véritable idéologie de la natalité basée sur le désir et non plus la contrainte. Désormais les enfants ne naîtront plus que de manière désirée. Ils seront tous des enfants de l'amour et ne seront plus le fruit d'une fatalité divine.


John Lennon et sa femme Yoko Ono (1969)


La liberté sexuelle est, pour les hippies, un véritable moyen de communication. Dans la logique de cette nouvelle philosophie, l'union charnelle est un acte de bonheur intense, il est donc normal de partager celui-ci avec ses plus proches amis.


Mais la liberté sexuelle doit se dérouler de manière naturelle. Le sexe n'est jamais prémédité ou imposé. «Pouvoir s'aimer à plusieurs, quand on a envie les uns des autres, ce n'est pas seulement excitant et doux en même temps. Ça donne aussi l'impression de former tous ensemble un seul grand sexe planétaire et de faire jouir l'infini [...] Mais se donner rendez-vous exprès pour ça, comme des notables de chef-lieu de canton qui s'offrent une partie carrée, c'est vraiment minable» écrivait Babette au fanzine agenais Le Pruneau cru en 1973.

La liberté sexuelle va également à l'encontre d'une des valeurs primordiales de la société traditionnelle : la fidélité. Pour les hippies, chacun ou chacune doit pouvoir faire ce qu'il ou elle veut.



La drogue



Pour échapper à la triste réalité, les hippies se tournent vers la drogue : haschisch, marijuana mais surtout LSD (acide lysergique diéthylamide). Cette puissante drogue hallucinogène transporte l'esprit beaucoup plus loin que le haschisch. «Fumez du haschisch pour voir le vrai, mangez du LSD pour le vivre» nous dit Harry Monroe dans Le Livre rose du hippy. La drogue de manière générale aide à la spiritualité.

Le LSD n'est ni rare ni cher. Il existe sous différentes formes : pilules, cristaux, buvards ou timbres imbibés. Les hippies en consomment principalement pour voir le monde de manière psychédélique. Même si la drogue est diabolisée à outrance, elle devient rapidement un phénomène de masse et paradoxalement, a tendance à se banaliser.

Les drogues inspirent de nombreux artistes des années 60 comme les Rolling Stones avec leur chanson Sister Morphine ou les Beatles avec Lucy in the sky with diamonds dont les initiales forme le mot LSD.

Ce fameux LSD crée en 1943 par le chimiste Albert Hofmann est néanmoins défendu par certain médecins qui le considèrent même comme un véritable remède. Il ne sera interdit au Etats-Unis qu'en 1967.




I am the walrus, chanson des Beatles reprise dans le film Across the Universe (2006) par Bono. Ce clip psychédélique nous montre comment le cerveau percevait les choses sous acide.



L'utopie communautaire


Pour fuir d'une manière plus significative et plus réaliste la société, les hippies ont l'idée de se réunir pour former des communautés. Les hippies sont convaincus que la structure familiale et patriarcale traditionnelle est à l'origine de tous les maux. 


S'inspirant des projets communautaires des utopistes du XIXème siècle comme Le Phalanstère de Fourbier, ils fondent «des lieux de vie» collectifs. Ils organisent une mise en commun de l'amour et des biens, une répartition égalitaire du travail, une prise en charge collective des enfants etc...

En France, c'est en 1971, 1972 et 1973 que les communautés hippies vont connaître le plus grand succès. Certaines accueillent jusqu'à 50 000 membres l'été pour une population permanente de 5 000 à 10 000 hippies. Ces communautés, même si elles vivent généralement en pleine campagne, font l'objet d'une surveillance constante et les policiers y effectuent régulièrement des visites. Tous les prétextes sont bons : plaintes pour bruit excessif de la part des voisins, attentats aux bonnes mœurs, vérification d'identité ou de véhicule, fumées suspectes...

Ces communautés sont évidemment très mal acceptées par le reste de la société.



Les hippies en communauté
 


Les hippies s'opposent aux normes et aux valeurs de la société de leurs parents et par là-même, créent une véritable contre-culture. Si à l'époque, leurs idées ont pu paraître provocantes et choquer bon nombre de gens, certaines valeurs hippies ont réussi plus ou moins à s'ancrer dans les mœurs et sont encore bien présentes aujourd'hui.



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